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1 300 collégiens chantent « Carmen » à l'Opéra

DES HEURES de travail, le trac et puis la fierté.

Carmen © BnF
La cantatrice Madeleine Mathieu dans le rôle de Carmen., © Montage d'après une brochure de 1922 © BnF

Jusqu'à vendredi, les choristes des collèges de l'Essonne prennent possession de la scène de l'Opéra de Massy pour interpréter les chœurs de « Carmen » de Bizet. L'aboutissement d'un an de travail pour ces 1 300 apprentis sopranos et autres altos, élèves dans 49 établissements. Mais rien à voir avec un quelconque effet du film « Les Choristes ». La formation de chorales dans les collèges existe depuis près de dix-huit ans. Et le succès est toujours au rendez-vous. Preuve en est encore cette semaine avec une salle comble tous les soirs.


« C'est extra ! s'exclame une mère. C'est une excellente initiative. Il faut tous les féliciter. Y compris les professeurs. Arriver à leur faire aimer du Carmen, ce n'est pas rien. »

Lundi, les parents se sont précipités pour assister à la représentation des 250 premiers choristes. Caméras ou appareils photo en main, ils ne voulaient pas en perdre une miette. Eux aussi avaient le trac. Mais, à la fin du concert, c'était une explosion de joie. « C'est extra ! s'exclame une mère. C'est une excellente initiative. Il faut tous les féliciter. Y compris les professeurs. Arriver à leur faire aimer du Carmen, ce n'est pas rien. »


Accompagnés de solistes et de musiciens professionnels du très renommé Quatuor Parisii ou du Quintette Zephyr, ces artistes au profil très hétéroclite ont travaillé dur pour approcher la perfection. Toute l'année, sur leur temps libre, ils ont appris leurs partitions, répété les airs d'un répertoire qui est loin de leur être familier.


Pas toujours facile. Décourageant parfois. La rigueur est de mise et certains ont abandonné.

« En début d'année, quand on leur a annoncé le thème choisi, ils nous regardaient

un peu éberlués, comme si on était des fous, raconte Jean-Marie Puissant, le chef d'orchestre qui dirige tout ce petit monde. Mais c'est justement ce qui fonctionne. Leur faire chanter du

hip-hop ou du rap ne servirait à rien. En leur faisant interpréter du classique, comme du Pergolèse

il y a deux ans, ils ont l'impression de se surpasser. »

« En interprétant du classique, ils ont l'impression de se surpasser »

Les solistes apprécient aussi l'aventure.« C'est encourageant pour l'opéra, se réjouit le soliste Jean-Noël Briend (Don José). Preuve que cela ne touche pas qu'une élite. »


Et pour les professeurs de musique, c'est aussi l'occasion de découvrir leurs élèves sous un nouveau jour. « Ils sont surprenants, sourit Claire Perez-Maestro, coordinatrice du projet et enseignante à Marcoussis. Par exemple, cette année, j'avais un élève qui n'était pas très fort dans les cours traditionnels et qui s'est révélé sur scène. » A la sortie du spectacle, tous affichaient un large sourire, prêts à recommencer l'an prochain.

Source de l'article : "Le Parisien" par Agnès Vives pour voir l'article en ligne, c'est ici


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